O.I.C.O.

Sur une photo d'un Belouga celui-ci comporte deux étais parallèles ancrés sur une cadène d'étai double....

Pratique pour changer de foc, je me demande si cette disposition est commune ou s'il s'agit d'une adaptation particulière?

J'ai connu ce système sur le Bélouga de mon enfance (n°269). C'est a priori séduisant pour les changements foc dans foc, mais :
- nécessite double jeu d'écoutes sur un pont déja étroit, et deux drisses de foc, sauf à mobiliser celle du spi.
- très délicat à hisser, les mousquetons des deux focs ayant tendance à buter les uns dans les autres.
En fin de compte, un bon enrouleur permet de réduire provisoirement la surface du foc sans aller à l'avant dans le clapot; et en cas de traversée par bonne brise, rien n'empêche d'établir au départ un foc de route sur l'enrouleur à la place du gênois.

OJM - TOY IX

Le double étai a été très en vogue à l'époque où, je crois, Jacques Yves LE TOUMELIN a fait son premier tour du monde avec le KURUN. Ce double étai permettait certes de changer de foc, avec les inconvénients notés ci-dessus, mais surtout de naviguer vent portant avec des trinquettes jumelles en ciseaux, à une époque où le spi n'était pas utilisé (voire connu ?je ne m'avancerai pas sur ce sujet...)
Je crois me souvenir que LE TOUMELIN avait en cela copié A Gerbault ou le Commandant Bernicot, mais ce qui est certain, c'est que KURUN a parcouru de nombreux miles de cette façon et que son propriétaire était fort partisan de ce système, au point qu'Eugène Cornu, sur le plan de voilure houari de mars 1947 trace deux traits pouvant être interprètés comme deux étais ( Certains estimant qu'il s'agit de la ralingue de génois... Allez savoir !)

Du strict point de vue mécanique, il est impossible d'avoir deux étais correctement étarqués en même temps... il y en a forcément un plus raide que l'autre (donc un trop mou). Bref, cette idée a priori séduisante a été en vogue dans les années cinquante (soixante) puis a naturellement été oubliée. Un autre avatar de cette idée a été dans les années soixante-dix le foc double, dit aussi foc papillon. L'idée a été aussi géniale qu'inefficace et a disparu rapidement.

Il reste de ces élucubrations sur de nombreux bélougas (dont le mien) des ferrures d'étrave avec deux points d'amarrage... mais un seul étai.

Et bien merci!!! Je vois que cette "coqueterie" est donc vintage et non pas un bricolage approximatif...........

Je ne crois pas trop non plus au changement foc dans foc, mais plutôt à la possibilité d'endrailler un second foc, puis de descendre le premier, changer les écoutes et la drisse pour ensuite envoyer le second foc.
La mode des trinquettes jumelles est aussi certainement à l'origine de cette disposition.

Jean-Yves Giraudeau a écrit :Du strict point de vue mécanique, il est impossible d'avoir deux étais correctement étarqués en même temps... il y en a forcément un plus raide que l'autre (donc un trop mou). Bref, cette idée a priori séduisante a été en vogue dans les années cinquante (soixante) puis a naturellement été oubliée. Un autre avatar de cette idée a été dans les années soixante-dix le foc double, dit aussi foc papillon. L'idée a été aussi géniale qu'inefficace et a disparu rapidement.

Il reste de ces élucubrations sur de nombreux bélougas (dont le mien) des ferrures d'étrave avec deux points d'amarrage... mais un seul étai.

Sur Néree4, la ferrure d'étrave comporte une pièce en V dont la pointe est équipée d'un axe. les étais sont fixés sur les branches du V, ce qui équilibre la tension sur les 2 cables...

Autre particularité du gréement, marconi, avec cadènes de bastaques... et pataras... et drisse de spi en tête de mat!

je n'ai jamais osé